Au Congo, plusieurs jeunes sont diplômés chaque année dans différentes universités, tant publiques que privées. Cependant, trouver du travail s’avère être un défi. Eve Ndinga à peut-être trouvé la solution pour pallier à cette difficulté.
Eve Ndinga se consacre à résoudre la problématique de l’intégration des jeunes diplômés au sein des entreprises. « C’est toujours un plaisir pour moi d’aider ces jeunes… et puis j’aime le contact humain !», dévoile-t-elle. Qualifiée de « travailleuse » par son entourage, Eve ne courbe pas l’échine quand il s’agit de placer les jeunes dans différentes sociétés et ce, à travers son cabinet de recrutement NOBA.
Un rêve réalisé
Le cabinet de recrutement NOBA est spécialisé dans la mise à disposition de potentiels employés par intérim ou par placement direct dans les entreprises mais c’est aussi une équipe d’experts qui veille à conseiller les entreprises sur les questions liées au code du travail. Eve NDINGA a toujours rêvé d’ouvrir un cabinet pour soutenir et orienter les jeunes diplômés. L’envie de créer le cabinet NOBA voit le jour lorsqu’elle était elle même à la recherche d’un emploi et faisait face aux difficultés rencontrées par les jeunes Congolais demandeurs d’emploi. Son diplôme en administration des affaires en poche, obtenu en 2008 au Canada, lui a été d’un grand secours pour la suite.
De l’idée à la réalisation…
Après avoir séjourné en France et travaillé à Euler Hermès SFAC, une société générale des finances en France, puis à la banque congolaise internationale, Eve se lance avec un capital de plus de 10 millions de FCFA pour enfin réaliser en 2012 un défi qu’elle s’était fixée quelques années auparavant.
Aujourd’hui, son cabinet compte plus de soixante intérimaires et emploie plus de cinq agents. Le cabinet NOBA met un point d’honneur à sélectionner les meilleurs profils et postes à pourvoir. « Nous sélectionnons les postulants selon leur niveau d’études et leurs compétences. Nous les mettons ensuite en relation avec les organisations dans la perspective d’une embauche, ceci après avoir passé un entretien physique et éventuellement un test de logique, un test de personnalité et une mise en situation afin de s’assurer qu’ils répondent bien aux exigences établies par l’entreprise cliente », nous explique Eve NDINGA.
Les contraintes, une simple étape pour évoluer
Eve Ndinga, mère de deux enfants, n’est pas étrangère aux situations de crise : « En tant que femme, ce n’est pas toujours évident de s’imposer dans ce domaine. Et sans soutien étranger, c’est encore plus difficile. Une femme n’a pas à être faible parce qu’elle est femme. Il faut dépasser ses peurs ». Cette volonté de progresser a porté ses fruits car aujourd’hui, la société NOBA s’est développée et noue de nouveaux partenariats avec des entreprises tant étrangères que Congolaises.
La fondatrice du cabinet NOBA est animée par un souvenir qui lui donne la force de continuer à lutter contre le chômage des jeunes diplômés : « L’un des premiers intérimaires que notre cabinet avait placé dans une entreprise est revenu me voir après un mois de travail pour m’offrir son premier salaire. Il disait que cet emploi avait changé sa vie et qu’il ne savait pas comment me remercier… J’étais très émue. Bien évidemment, je ne pouvais accepter de prendre son salaire … », confie-t-elle.
La volonté comme credo pour réussir
Pour Eve, la plus belle réussite de son entreprise reste d’avoir participé au recrutement des cadres de l’ONEMO, l’Office National de l’Emploi et la Main d’Œuvre en 2015. « Avant, plusieurs entreprises ne recrutaient que des étrangers. On ne ciblait que les expatriés. Mais aujourd’hui, on fait de plus en plus appel aux Congolais grâce, entre autres, au travail de NOBA. Via notre méthode de communication, nous commençons à être connus et reconnus des administrations Congolaises. L ’ONEMO nous a par exemple chargés de recruter ses employés, ce qui a deux fois plus de poids à nos yeux vus que ça se passe à l’échelle nationale. Nous avons un certain nombre de clients et ça nous encourage à continuer et à avancer. Aujourd’hui, grâce à nous, des jeunes travaillent à la BCI depuis deux ans, voire quatre ans ».
“Tout est une question de volonté” est la devise principale de la fondatrice de NOBA : « je suis une personne persévérante qui ne se met pas de limites dans la vie. Je me dis que si d’autres y arrivent, pourquoi pas moi ! ».
NOBA devrait ouvrir une nouvelle succursale à Pointe-Noire d’ici la fin de cette année. En attendant, Eve Ndinga compte créer un espace de rencontre et de partage pour les chefs de petites et moyennes entreprises (PPME)du Congo.
Photo courtoisie: Eve Ndinga