Le film Bilili, le chemin, la Maison Mauve, le Pygmée et Moi ainsi que Calvaire sont les films primés du festival du film «Moké» qui a eu lieu du 2 au 6 août, dans la salle du Royal cinéma, à Pointe Noire.
Avant de commencer la cérémonie de remise des prix, le directeur du festival Wilfrid Massamba, a d’abord retracé en quelques mots, l’histoire du cinéma congolais. Dans son allocution, le cinéaste n’a pas manqué de souligner les difficultés rencontrées. Puis, il a rassuré ces derniers qu’au-delà de ses difficultés, à savoir, l’inexistence des salles de cinéma au Congo, il est plus que jamais déterminé à faire vivre le cinéma congolais.
«C’est devenu plus difficile de faire déplacer 20 personnes», dit-il. Mais, ne perdons pas espoir. Rêver fait parti de notre ADN. Tant qu’il y aura des histoires à raconter, le cinéma vivra et il continuera à nous faire pleurer, rire, danser, aimer et faire voyager», ajoute le directeur du festival.
La reconnaissance…
Chaque participant de son côté tire les conclusions de ce festival. Pitshou Tsiovo, réalisateur de la République Démocratique du Congo, lauréat du prix « meilleur film » pour son film Pygmée et Moi, cette première édition était pour lui, un moment de partage et d’échange.
«Franchement, je n’ai pas visé le prix. L’opportunité c’était d’abord, de présenter mon film à la population congolaise. Ensuite, une fois le film projeté, la deuxième étape la plus importante pour moi c’était d’échanger avec le public ainsi qu’avec les réalisateurs invités». Échanger avec les autres, c’était également l’objectif de Richy Mbembelé, réalisateur congolais. Pour le réalisateur, le festival international du film « Moké » vient s’ajouter à la liste des festivals déjà existants au Congo, à savoir ; « le festival ya Beto, ya Bana ya Mboka ». A travers cette édition, Richy a enrichit son carnet d’adresse. Il a profité de cette occasion pour échanger avec les réalisateurs de la diaspora. Mais, le réalisateur est resté sur sa faim. « L’initiative est allouée et cela montre qu’il y a des gens qui font attention à nous. Etant donné que la plupart des réalisateurs travaillent sur les longs métrages au lieu de faire des courts métrages parce qu’ils visent tous la commercialisation des leurs films, « il serait important de les impliquer. Je demanderai à l’organisateur que pour les prochaines éditions, de penser à ces réalisateurs-là afin d’augmenter la compétitivité, interpelle le réalisateur.
L’objectif est atteint pour Austin Kashala et Massein Petha Metas. Respectivement gagnants du prix du public et prix Mention spécial du jury. Pour eux le festival « Moké », leur a permis de réaliser leur rêve, « mon films n’était pas écrit dans l’objectif de participer au festival « Moké », je suis content de la surprise et je remercie les membres du jury », disait-il.
Mais sans le soutien des sponsors et l’implication de tous les participants ce festival n’aurait pas eu lieu. Les films présentés on été tous de bonne qualité. Comme dans tout festival et compétition, la qualité prime. Pour Georges Mavoumba Sokate, Membres du jury, « ce festival est une réussite. Il a permit à tout le monde de trouver son compte.
« Le plus difficile c’était lors du départage des réalisateurs. Le départage a été difficile pour la simple raison que tous les films étaient de bonne qualité. Comme il fallait bien les départager nous avons accompli notre mission. Pour ma part, j’ose espérer que le soutien des sponsors sera indéfectible pour la bonne marche de cette initiative » souligne-t-il.
«Tout est bien qui fini bien», la première édition du festival « Moké », laisse le sourire aux lèvres aux organisateurs, sponsors, réalisateurs et au public congolais. La prochaine édition aura lieu, l’année prochaine, dans la même salle et à la même période.