Le Congo avance à grands pas vers le concept des villes intelligentes

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Les pays en voie de développement s’intéressent de plus en plus au concept des villes intelligentes. Le Congo aussi est soucieux des difficultés auxquelles sont confrontés ses habitants et prends donc le chemin de ses précurseurs. Ce 19 mai, à l’hôtel Elais, Valentin Mbemba, conseiller en aménagement au ministère d’aménagement du territoire, a pu, lors du Forum International Green Business, dresser le bilan de l’avancement du projet.

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Jean Kouadio, représentant de la BNETD

Depuis 2007, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine. Le continent africain est le continent le plus urbanisé, soit près de 40% du territoire. «En 2030, ce taux pourrait atteindre plus de 60%, a affirmé jean Kouadio du bureau national d’études techniques et de développement (BNETD).

Au Congo, plus précisément à Pointe-Noire et Brazzaville, les chiffres atteignent déjà les  72%, ce qui crée des problèmes au niveau du transport ou encore du logement. Cependant, il est nécessaire d’étendre le projet des villes intelligentes sur l’ensemble du territoire. Ce pourquoi, en ce dernier jour du forum, les intervenants ont abordé la question suivante : comment utiliser l’innovation au profit de l’urbanisme pour créer des villes intelligentes ?

En réponse à la problématique, le représentant du BNETD a conseillé, dans un premier lieu de respecter les normes techniques au niveau de la construction, le code de l’urbanisme ainsi que la condition énergétique. Il a également fait mention du respect de la logistique urbaine quant aux problèmes climatiques, hydrauliques,écologiques, etc. Une fois ces défis relevés, la concrétisation des villes intelligentes pourrait s’avérer effective au Congo. De plus, les villes intelligentes présentent des solutions à plusieurs niveaux. « Les villes intelligents sont aujourd’hui importantes pour le continent africain», précise Jean Kouadio. «Elles incitent à l’utilisation du vent et du soleil, de la production de l’énergie avec l’usage des panneaux solaires».

Il ajoute que, le choix de matériaux à forte inertie et l’oriental optimal des façades en vue d’une ventilation dans nos bâtiments sont d’une grande importance. «Mais, explique-t-il, le système para-sismique,  le recyclage des eaux, vulgariser les techniques innovantes, définir une vision de construction durable, élaborer les textes et les normes en matière de construction durable et revoir la qualité de l’environnement sont des facteurs à ne pas négliger».

Le Congo adepte du concept des ‘’ villes intelligentes’’ ?

C’est un Congo prêt à se transformer pour l’épanouissement de ses habitants qui met tout en oeuvre pour se développer. «Pour parler d’une ville intelligente dans un pays, nous a expliqué Valentin Mbemba, toutes les conditions doivent être réunies. Une ville intelligente est une ville qui est capable d’avoir un concentré essentiel

Valentin Mbemba. ©Yohan Freddy

Valentin Mbemba, conseiller en aménagement au ministère d’aménagement du territoire. ©Yohan Freddy

de capacité de développement et d’offrir des solutions pour ses problèmes internes». C’est donc un long processus pour le Congo, où il faudra réunir un certain nombre de pré-conditions pour avoir les attributs d’une ville intelligente.

Pour cela, le Congo doit se doter des moyens techniques infrastructurels, d’équipements, notamment la fibre optique qui est un élément essentiel pour la qualification d’une ville intelligente. Il permettra de développer les nouvelles technologies d’information et de booster plusieurs activités pour le développement économique du Congo.

Le processus des villes intelligentes au Congo est enclenché. Le gouvernement congolais travaille d’un commun accord avec les bureaux d’études pour accélérer le projet. Mais cela n’empêche que les résultats se traduisent par la municipalisation accélérée, selon le conseiller en aménagement.

Pour lui, il est toujours difficile d’évaluer le budget et soutient qu’à chaque fois qu’une action multiforme est posée dans la ville, que ce soit par le pouvoir public ou les promoteurs privés, elle contribue à concrétiser le concept des villes intelligentes.

« En ce qui concerne le projet des villes intelligentes, nous parlerons en  centaines de milliards de Franc Cfa parce que, les infrastructures, les équipements, les moyens humains et les outils pour pouvoir tout  mettre en œuvre  coûtent chers», ajoute-t-il.

Cependant, il est impossible d’aborder la question du concept des villes intelligentes au Congo sans parler des problèmes de connexion internet  que connaît le pays. «D’ici là, ce problème ne sera plus qu’un souvenir», confie Valentin Mbemba. «Nous avons créé un réseau de fibre optique qui a presque atteint l’ensemble du pays. Nous sommes déjà en train de nous implanter un peu partout». Nous nous dirigeons vers les districts.», mentionne-t-il.

Un travail accompli partiellement. En tenant compte du calendrier du processus «perceptive 2025»,qui concerne l’ensemble des secteurs de la ville économiques, le premier bilan pourra être fait d’ici 2025.

Mais, en attendant, en Côte d’Ivoire, le chemin est déjà tracé. Les acteurs des villes intelligentes ont développé «le schéma directeur d’urbanisme», un document qui retrace les différentes priorités, axé spécialement sur le développement du transport urbain. Autour de toutes les potentialités dont regorge la ville d’Abidjan. Ces derniers projettent de créer des nouvelles zones industrielles comme la zone Aérocité.

Pour toutes les raisons énumérées plus haut, il faudra attendre en quelques décennies avant de voir le Congo dans la liste des pays comprenant des villes intelligentes.

Photo de Une : Par Yohan Freddy

Légende: de droite à gaiche: Jean Kouadio, Parfait Joseph Gambou, Arthur Malu Malu, Valentin Mbemba et Moctar Mamadou

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